Euro May Day Paris 2005 : parade et concerts pour de nouveaux droits contre la précarisation du travail

Publié le par LA PLUPart DU TEMPS

May Day ! Amsterdam, Barcelona, Copenhagen, Hamburg, Helsinki, Jyväskylä, L'Aquila, Leon, Liege, London, Maribor, Melbourne Marseille, Milano, Napoli, New-York, Palermo, Paris, Sevilla, Stockholm, Wien... May Day Parade le 1er mai 2005 à Paris.

 

Programme de la May Day Parade à Paris :

10h30 : Place du Châtelet, action.

17h : Place Blanche, départ de la May Day Parade.

20h : Place de la République, concert gratuit avec Les peaux de vaches, Florent Vintrigner de la Rue Ketanou, Les Fils de Teuhpu et Fantazio...

 

May Day : journée européenne pour de nouveaux droits

"Depuis 4 ans, une journée de mobilisation annuelle des précaires s'organise en Europe. La journée du 1er mai a été choisie pour mettre en avant les nouvelles situations de vies marquées par la précarisation croissante du marché du travail, notamment à travers l'explosion des contrats dits atypiques (intérim, temps partiel, CDDS). Au centre de la nouvelle économie, ces formes d'emploi flexibles et mobiles restent pourtant aujourd'hui privées de toute protection et de toute représentation politique ou syndicale significative. C'est pour répondre à ce vide et construire ses propres formes politiques que la parade auto-organisée des précaires s'est créée. 5000 personnes ont défilé dans les rues de Milan la première année, 50000 en 2003, 80000 en 2004.

L'idée d'un défilé alternatif à la traditionnelle "fête du travail" est de se réapproprier le sens de cette journée à forte valeur symbolique et historique, d'en faire une journée d'action et d'information pour la conquête de nouveaux droits sociaux, une journée d'expression et de création qui rende visibles nos nouvelles réalités de vies, de travail et d'emploi. Dès lors, nous invitons tous les collectifs, réseaux, mouvements sociaux et individus à participer à l'Euro May Day 2005 à Paris.

Partout en Europe, les précaires constatent que les différents gouvernements précipitent la  précarisation généralisée du marché du travail. En France, c'est sous la logique de la refondation sociale que le MEDEF et la CFDT s'apprêtent fin 2005, dans le cadre de la renégociation de la convention UNEDIC, à réduire encore les droits des chômeurs et à entériner la destruction programmée du régime d'indemnisation des intermittents."

 

Intermittents et précaires : agir ou disparaître ! Un communiqué de la CIP d'Ile-de-France

"L'industrie culturelle est florissante : des multinationales de la communication, de l'entertainment et des loisirs, aux institutions culturelles subventionnées par l'Etat (la luxueuse vitrine qui expose, exporte et vante la rareté, l'exceptionnelle diversité de ses créateurs). Cette industrie vit et prospère de l'engagement, de l'implication, de la pensée, des affects de milliers d'intermittents et de précaires. Mobiles. Flexibles. Corvéables. Dociles. Disponibles. Infatigables.

Intermittents / intermutants, nous voyageons souvent d'un pôle à l'autre de ces secteurs d'activité et de production, qui incluent aussi l'éducation nationale, les collectivités locales, les hôpitaux, les prisons, les maisons de retraites, les centres d'adaptation par le travail... Mouvant au gré des besoins, des désirs, de la nécessité de nos employeurs, ou de nos nécessités propres, devenant employeurs à notre tour, nous errons, inlassables, artisans de nos vies et de nos vouloirs. Minorité pourtant visible et exposée au regard de tous, nous sommes, aujourd'hui, comme tous les autres travailleurs précaires, menacés de disparition en vertu des préconisations du MEDEF et de la CFDT. Sous couvert d'exception culturelle, les contraintes de la subvention et du marché étouffent nos libertés d'agir et de faire. Les productions modestes sont totalement balayées. Ce dernier refuge des annexes 8 et 10 évacué, tout sera permis désormais sur le front de l¹employabilité. Ce qui disparaît, c'est aussi une référence européenne, permettant à chacun d'alterner des phases de formation, d¹emploi, de bénévolat, de maternité qui, objectivement, produisent des richesses sociales.

Plus que jamais, nous exigeons l'abrogation du protocole UNEDIC et la mise en place d'un nouveau modèle d'indemnisation du chômage adapté aux pratiques d'emploi des salariés à l'emploi discontinu. Le régime de l'intermittence n¹est pas un privilège, mais un modèle social qui, justement pourrait répondre à la question de l'évolution du travail et de son partage dans nos sociétés. En exigeant de nouveaux droits sociaux pour les salariés à l'emploi discontinu, c'est à la précarisation de l'emploi que nous nous opposons. Ce modèle modifiable et perfectible serait à envisager pour tous afin que chacun puisse vivre décemment en dehors des périodes d'activité salariée. Une continuité de revenu qui permettrait à chacun de là où il se tient de ne pas vivre dans l'angoisse du lendemain. Ni dans l'illusion entretenue d'un retour au plein emploi.

La guerre sans merci menée par l'Etat, sa police, ses complices, ses médias contre les plus démunis et les plus fragiles, nous obligent à repenser de nouvelles formes de lutte et de résistance. Aujourd'hui, nous avons peur que ce qu'il reste de commun à tous soit justement la peur. Une peur qui isole. Ce que nous avons partagé pendant ces mois de lutte ne se mesure pas en défaites ou victoires. Nos actions sont à la mesure de notre colère et ne connaîtront pas de pause... Nous vous invitons à faire de même partout où il n'est plus acceptable d'accepter. Nous appelons le plus grand nombre à nous rejoindre et organiser des révoltes joyeuses (ou pas) afin de faire plier les décideurs et faire entendre nos voix et notre volonté insoumise."

 

S'informer :

Nous vous invitons à visiter les sites de Euro May Day, CIP Ile-de-France, HNS Info, Pajol, AC !, Stop Précarité et enfin Samizdat.

Contact Euro May Day Paris par e-mail ici.

Publié dans FETES D'ARTS

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