Bunkers de Leo Fabrizio à la Galerie Kamel Mennour : intégrations de places fortifiées dans les paysages de Suisse

Publié le par LA PLUPart DU TEMPS

Bunkers de Leo Fabrizio : vernissage en entrée libre de 19h à 21h à la Galerie Kamel Mennour, 72 rue Mazarine, Paris 6ème. L'exposition est ensuite visible jusqu'au 17 mai, du lundi au samedi de 11 à 19h30.

 


Gutsch, l'un des bunkers exposés par Leo Fabrizio à la Galerie Kamel Mennour. Copyright & courtesy: Galerie Kamel Mennour.

 

Présentation de l'exposition par Eric Troncy :

"La Galerie Kamel Mennour est heureuse d’annoncer Bunkers, la première exposition à Paris de Leo Fabrizio, né en 1976 et diplômé de l’Ecole Cantonale d’Art de Lausanne (ECAL), auquel le Consortium de Dijon a consacré l'exposition Following and to be followed en 2004.

La série des Bunkers que Leo Fabrizio a initié voilà plus de 4 années et qu’il poursuit encore aujourd’hui ne saurait, à l’évidence, prendre appui sur aucun autre médium. C’est même, d’une certaine manière, l’existence même de la photographie qui lui donne tout son sens. Le projet en est des plus simples : il consiste à réaliser des images montrant des bunkers sis partout en Suisse, et fait écho, en cela, à divers autres projets conduits par Leo Fabrizio avant, pendant, et après ce travail à ce jour inachevé. Ces projets, plus anciens ou bien encore en cours eux aussi, l’ont conduit à photographier des barrages hydrauliques, des champs, des glaciers, ou de manière moins formelle la ville de Lausanne, où il réside.

L’enracinement géographique n’est pas une mince affaire dans son travail, et en garder la notion à l’esprit permettra de ne pas s’attarder sur la dimension métaphorique du bunker comme «chambre noire», tout autant que d’évacuer d’autres motivations qui formèrent, par exemple, le socle des projets de Paul Virilio dans les années 70 (et la publication en 1975 de son ouvrage relatifs aux photographies des bunkers atlantiques des années 1958 à 1965) ou, plus tard, de Jean Baudrillard.

Le bunker, chez Leo Fabrizio, est à la fois un élément de la culture helvétique et un élément du paysage : il confie lui-même que, dès la mise en oeuvre de ce travail, la relation de l’architecture des bunkers au paysage environnant est devenu le sujet principal de ses images. Aussi son travail ne semble-t-il devoir à celui de Hilla et Berndt Becher (on sait la grande influence qu’eût leur enseignement à l’Académie des Beaux-Arts de Düsseldorf) que l’obstination et la rigueur, sans, par exemple, en reproduire les mécanismes de cadrage systématique, pas plus, d’ailleurs, que les règles géométriques de présentation et de composition par ensembles.

La monographie Bunkers de Leo Fabrizio, en édition In Folio, est disponible à la Galerie Kamel Mennour."

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