Sculptures de Monica Mariniello à la Galerie Marie Demange : une poésie du fugace, de l'éphémère et de la métamorphose

Publié le par LA PLUPart DU TEMPS

Sculptures de Monica Mariniello à la Galerie Marie Demange : vernissage en entrée libre à partir de 18h au 12 rue Beautreillis, Paris 4. L'expo est ensuite visible jusqu'au 6 mai, du mercredi au samedi de 10h30 à 13h et de 15h à 20h, et le dimanche de 15h à 20h. Plus d'infos par e-mail.

Présentation de l'exposition par la galerie :

"La Galerie Marie Demange présente pour la première fois une série de sculptures récentes de Monica Mariniello. Le travail de cette artiste toscane nourri de splendeurs florentines et de références à l’Antiquité offre des œuvres d’une sensibilité très contemporaine et d’une grande originalité.

Toute l’œuvre de Monica Mariniello semble l’expression d’une rêverie fascinée par la puissance et la fragilité de la terre, de la pierre, du fer, de l’air, de l’eau et du feu. De cette fascination pour les éléments, quand le ciel et la terre se rencontrent par la magie du paysage et du temps, naissent ces œuvres où la photographie, moment volé, moment fixé, se laisse inclure, comme avalée par la pierre, matière pérenne contre la fluidité du temps qui passe.

L’univers de cette artiste ouvre à une poésie du fugace, de l’éphémère et de la métamorphose. Elle attrape au vol l’immatérialité du temps, en saisit les traces, ombres changeantes, reflets dans l’eau, nuages, pour en faire la matière même de son travail. La dimension «artisanale» de son oeuvre la rend d’autant plus précieuse qu’il est devenu rare aujourd’hui qu’un artiste contemporain manie avec ce raffinement et ce sens de l’harmonie la pierre et le métal. Ce remarquable travail sur les matières livre une œuvre sensible et sensuelle, aux contrastes subtils.

À l’apparente dureté, pesanteur, permanence de la pierre et du fer répondent la légèreté, la fragilité, l’évanescence de l’eau, des nuages et du ciel évoquant dans une harmonie inattendue d’une grande beauté. De manière étonnante, il se dégage de ces matériaux bruts une impression de douceur, de calme et d’apaisement. Ses compositions sérielles, propices à la contemplation, invitent à la méditation et conduisent tout doucement à retrouver en son monde intérieur les souvenirs oniriques de paysages passés ou imaginaires. Hymne à la vie, en sa beauté, en ce qu’elle doit à la nature, forte et fragile, libre et soumise, c’est surtout un travail d’une grande humanité, dans ce que nous pouvons en espérer de meilleur : sa sensibilité au monde.

Née à Sienne en 1954, Monica Mariniello a étudié le dessin à l’Académie de Florence, puis la sculpture aux Beaux-Arts de Paris entre 1980 et 1986. Elle a été lauréate du prix Renoir en 1995. A la fin des années 80, elle expérimente un premier langage formel, dans un travail subtil sur le métal récupéré et refaçonné. Les Portes du temps et Le jardin aux mille œufs en sont les plus émouvants exemples. A partir de 1995 apparaissent les terres cuites puis, vers 2000, les inclusions travaillées de photographies, qui font sa spécificité aujourd’hui. Elle enchaîne les expositions personnelles et collectives depuis 1988, de Paris à San Francisco, de Collioure à Toluca, au Mexique, mais aussi en Italie. Elle y a réalisé en 1996 des œuvres sculpturales monumentales, comme en divers lieux d’Europe, notamment à Guyencourt (Yvelines) en 2001 dans le cadre d’une commande publique. Elle vit en France et travaille en son atelier de Montreuil, dans la banlieue parisienne."

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